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Centre Spirite Léon Denis des Yvelines
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Léon Denis - Sa vie.*

Léon Denis est né le 1er janvier 1846 à Foug, petite localité de Lorraine. Après plusieurs déménagements, la famille s’installe à Tours en 1862. Léon travaille dans une faïencerie ; il passe dans une autre maison de commerce où il travaille aux écritures. Menant de front sa tâche du jour et ses études, notre Léon n’a de loisirs que pour la plus austère des maîtresses, “ celle qui veille sous la lampe devant les pages des livres ”.

 

Au cours de sa dix-huitième année, le hasard qui fait bien les choses désigne un jour à son intention un ouvrage au titre inusité, troublant. C’est Le Livre des Esprits d’Allan Kardec. Après avoir mené quelques expériences avec des amis, il commence à chercher des preuves, des faits précis. Ceux-ci sont loin de le satisfaire, et il aurait renoncé s’il n’avait été soutenu par une théorie solide et des principes élevés. Et il ajoute ces mots qu’apprécieront les vrais spirites : « Il semble en effet, que l’invisible veuille nous éprouver, mesurer notre degré de persévérance, exiger une certaine maturité d’esprit avant de nous livrer ses secrets ».


Léon Denis en est là de ses travaux et recherches lorsqu’un événement important se produit dans sa vie. Allan Kardec était venu passer quelques jours chez des amis, et tous les spirites tourangeaux avaient été conviés à venir le saluer. C’était en 1867. Il devait le revoir deux fois encore, en son logement rue Sainte Anne à Paris, puis à Bonneval.


C’est après le passage du Maître que sera fondé, à Tours, le groupe de la rue du Cygne, dont il deviendra secrétaire. Servi par un don naturel pour l’élocution, il s’entraîne à la parole ; orateur écouté de la Loge Maçonnique des Démophiles, il y effectue un travail considérable. Les belles séances de la rue du Cygne devaient continuer chaque semaine jusqu’en 1877.


Mais autour de Léon Denis, c’est partout, jusque dans sa famille, l’incompréhension, l’hostilité même. Lui-même voit de plus en plus difficilement et sa santé s’affaiblit. Heureusement, l’ange consolateur lui verse le baume dont il a tant besoin et l’encourage. Son fidèle guide, à son tour, lui apportera son secours moral :    « On n’arrive à la foi pleine et entière », dira-t-il, « que par une lente et douloureuse initiation ».


A partir de 1876, Léon Denis va beaucoup voyager. Il effectue de multiples voyages pour affaires commerciales, ce qui lui permet de rencontrer comme il l’avait toujours désiré d’autres paysages, d’autres hommes, d’autres mœurs. C’est à pied, bâton à la main tel un pèlerin qu’il traverse la France ; il visite aussi la Kabylie, la Tunisie, la Sardaigne, la Corse, l’Italie. Il publiera d’intéressants récits tirés de ses voyages.


Ses premières publications datent de 1880 : d’abord Tunis et l’Île de Sardaigne, puis deux nouvelles : Le médecin de Catane et Giovanna.


Le 2 novembre 1882, jour des morts, un événement capital se produit dans sa vie. Celui qui devait être son guide pendant un demi-siècle, son père spirituel Jérôme De Prague, se communique à lui pour la première fois dans un faubourg du Mans, où Léon Denis se trouve de passage. En décembre 1882 il prend part aux travaux du congrès chargé d’enregistrer la fondation de la société des études spirites. Dès le mois de mai 1885, il est vice-président de l’Union Spirite Française et Membre d’Honneur de multiples sociétés, notamment de l’Union Spirite de Catalogne.


En 1890, Monsieur Perinne, magistrat à la cour d’appel d’Alger et Lejeune, intendant de l’armée à Metz, viennent s’installer à Tours. Tous deux sont spirites. C’est avec leur concours que Léon Denis forme le groupe de la rue du Rempart. Bien des guides se révélèrent au groupe, anonymes ou intimes, mais les deux principaux inspirateurs du groupe sont Jérôme De Prague et L’Esprit Bleu.


A partir de 1889 commencent de grandes tournées de conférences. Il fait paraître fin 1890 un ouvrage intitulé Après la mort. En 1891, autre tournée de conférences dans le midi, puis en Normandie. Jean Jaurès, alors professeur de philosophie et adjoint au Maire de Toulouse, lui ouvre la salle de conférences de la faculté des lettres. En 1892, La Duchesse De Pomar l’invite pour parler de spiritisme à ses matinées célèbres qui réunissent le Tout-Paris. Suit un cycle de conférences en Belgique en 1893. En 1894, les mêmes conférences remportent un éclatant succès, toujours à Bordeaux, mais cette fois dans la salle de l’Athénée.


Rien ne rebute Léon Denis, soldat d’une cause qu’il a faite sienne.


1897 : année record, puisqu’il effectue vingt-cinq conférences sur ces sujets. 1898 : A l’occasion du cinquantenaire du spiritisme, il élargit son champ d’action en parlant à La Haye et publie le livre Christianisme et Spiritisme. 1899 : encore quatorze conférences sur le spiritisme dans le monde et l’idée de Dieu. En 1900 il prend sept fois la parole à Alger et continuera ensuite ses conférences en France avec toujours un énorme succès. En 1903, son sujet de prédilection sera Jeanne D’Arc et il en profite pour publier Dans l’invisible. Ainsi, chaque année Léon Denis s’impose la fatigue de ces tournées continuelles, au sein d’auditoires mêlés où il doit répondre aux sarcasmes d’adversaires plus ou moins loyaux. Cinq conférences en 1905 où il publie Le problème de l’être et de la destinée, six l’année suivante, huit en 1907. 1908 marque la fin de cette longue étape oratoire répartie sur trente-cinq années, et comprenant près de trois cents conférences. En 1912, il publie l’ouvrage sur Jeanne d’Arc, Jeanne d’Arc médium.


Le 17 mai 1910, au congrès de Bruxelles, il prononce un de ses plus remarquables discours. Ceux qui ont eu le bonheur d’entendre le prestigieux orateur se souviendront de cette admirable fête de l’âme où l’apôtre du spiritisme en une langue superbe a enlevé son auditoire jusqu’aux plus hautes cimes de la pensée humaine. Peu de temps après, paraît La grande énigme.


La carrière du propagandiste prend fin sur ce brillant succès. Léon Denis a soixante-quatre ans. Sa vue s’affaiblit, l’opération de la cataracte subie deux années auparavant n’amenant aucune amélioration. Il doit abandonner l’outil qui lui reste : sa plume. Grâce à sa puissance de travail, à son goût de l’ordre, à sa mémoire incomparable, il vient à bout de sa besogne sans que personne n’ait à en souffrir. Au début de l’année 1913, il tombe gravement malade. Heureusement, un traitement énergique le guérit de cette première pneumonie.


L’année suivante, leurs moyens d’existence sont des plus modestes, la guerre ayant fait augmenter subitement le coût de la vie. Léon Denis publiera toute une série d’articles dans la Revue Spirite, qui seront regroupés en 1919 dans un ouvrage, Le monde invisible et la guerre.


En 1920 il établit le bilan moral de l’après-guerre dans une suite de pages pénétrantes. En 1921, il écrit une série d’articles imprégnés d’une poésie profonde et sereine sur la « voix des choses » et préconise le retour « à la nature ». L’année 1922 est consacrée au spiritisme dans l’art et ensuite à de belles études sur les « forces radiantes », lesquelles expliquent comment la vibration universelle raconte à l’humanité l’histoire des races, des mondes, car elle contient en elle toutes les formes du présent et du passé qui sont génératrices de celles de l’avenir.


Après les communications de Jules Ferry et de Paul Bert, relatives à l’enseignement populaire, c’est la question sociale, dans ses rapports avec le spiritisme, qui absorbe l’attention. L’année 1924 est entièrement consacrée à cette étude ; le socialisme que préconise Léon Denis se confond avec celui de Jean Jaurès, tout pénétré d’idéalisme et d’un sentiment profondément humain.


Le troisième congrès spirite international de 1925 approche. Jean Meyer, un grand mécène du spiritisme, demande à Léon Denis d’accepter la présidence. Son grand âge et ses infirmités le font refuser. Mais l’esprit de Jérôme De Prague et celui d’Allan Kardec le pressent d’aller à Paris et il se met au travail. Le congrès a pour but de mettre en lumière le caractère scientifique du spiritisme expérimental, ainsi que la portée morale et sociale de la doctrine spirite dans le développement de la fraternité humaine. Avec quel doigté, quelle aisance, quelle autorité le vieil apôtre, quasi aveugle, conduit ces importants débats, veillant à ce que l’ordre du jour soit respecté !


Dès le mois suivant, il revient à son idée chère entre toutes, cette série d’articles sur le « celtisme » parus dans la Revue Spirite d’Allan Kardec et auxquels le grand Initiateur lui-même collabore. Léon Denis, à 80 ans, commence Le génie celtique, son dernier ouvrage. Il meurt le 12 avril 1927 à Tours, en donnant les dernières instructions pour sa publication.


La vie toute entière de Léon Denis a été vouée à la survie. Plus que quiconque, il a nié l’anéantissement total de l’être pensant. Poète, sans doute, mais grand artiste méditatif, surtout, toujours il s’est efforcé de prouver que ce n’est point pour l’éternité que nous perdons les êtres qui nous sont chers et que leur invisible présence se manifeste à la fois à notre esprit, à notre cœur, voire à nos sens, pourvu que nous nous défendions contre toutes les forces de l’oubli.

 

* synthèse de l'ouvrage de Gaston Luce : Léon DENIS, l'apôtre du spiritisme - sa vie, son œuvre.

Sa biographie

Les ouvrages publiés.

Léon Denis intime

Léon Denis, l'apôtre du spiritisme

Léon Denis et l'expérience spirite

Son oeuvre

Les ouvrages publiés.

Après la mort

Dans l'invisible

Le problème de l'être et de la destinée

Jeanne d'Arc médium

La grande énigme

Christianisme et spiritisme

Le génie celtique et le monde invisible